Ces dernières années, l’Ukraine a connu une pénurie de vaccins contre la rougeole. Le niveau de vaccination était de 31% en 2016, soit le plus faible d’Europe, avec néanmoins un nombre de cas de rougeole extrêmement restreint. En 2017, un nombre suffisant de vaccins a été mis à disposition pour une ‘campagne de rattrapage’ et 90% des enfants ukrainiens ont reçu le vaccin ROR. Et, bizarrement, depuis lors, on constate une explosion des cas de rougeole. Largement plus de 12.000 cas ont déjà été comptabilisés! Mais pourquoi donc les médias ignorent-ils cette épidémie de rougeole en Ukraine? Que se passe-t-il réellement? Nous espérons que de nombreuses personnes liront cet article jusqu’au bout, car il bouleverse toutes les idées reçues sur la vaccination.
Pourquoi cette absence de chiffres concernant 2017?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) enregistre pour chaque pays du monde le nombre de cas et le taux de décès relatifs à chaque maladie infectieuse. Le 04-05-2018, l’OMS a publié la page suivante sur son site web:
La restauration de la couverture immunitaire en Ukraine est un effort gigantesque pour stopper l’épidémie de rougeole qui a touché plus de 12.000 personnes cette année.
* ‘À ce jour, plus de 12.000 enfants ont contracté la rougeole en Ukraine durant cette année. Selon les autorités de santé, il y a eu 9158 hospitalisations et 9 décès (jusqu’au 27 avril 2018). Depuis le début de l’épidémie en 2017, des mesures à grande échelle ont été prises pour endiguer la propagation de la maladie.
* En 2008, 95% des enfants entrant en ligne de compte ont reçu leur deuxième (et dernière) dose conseillée de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) selon le schéma de routine. En 2016, ce pourcentage avait chuté à 31%, soit la plus faible couverture d’Europe selon l’OMS, et l’une des plus faibles au monde.
* Depuis juillet 2017, une ’taskforce’ nationale, regroupant entre autres le ministère de la Santé publique d’importants partenaires tels que l’OMS et l’Unicef, travaille à l’ augmentation du taux de vaccination.
* Fin 2017, la couverture vaccinale s’était fortement améliorée en comparaison avec les années précédentes: 93% des bébés d’1 an ont reçu une première dose de ROR suivant le schéma en 2017 et 91 % des enfants de 6 ans ont reçu la deuxième dose conseillée. Les chiffres pour janvier et février 2018 permettent de prévoir une couverture par les deux doses de ROR d’au moins 95% vers la fin 2018.’1
On pourrait facilement conclure que le taux de vaccination décroissant (de 95 % en 2008 à 31% en 2016) est la cause d’une gigantesque épidémie de rougeole en Ukraine. Mais l’OMS manipule la réalité de manière très rusée.
Dans son propre rapport ‘Global Measles and Rubella Update 2018’, on peut lire les informations suivantes.2
En 2016, avec un taux de vaccination de 31%, il y a eu seulement 90 ‘cas confirmés’, ce qui signifie 90 cas de rougeole confirmés en laboratoire. Le taux de vaccination était bas, certes, mais il n’y avait pas d’épidémie non plus. Ceci était également valable pour les trois années précédentes. De 2013 à 2016, on a comptabilisé seulement une cinquantaine de cas de rougeoles par an.3
Plus de vaccins, plus de maladies
Depuis JUILLET 2017, la taskforce (OMS, UNICEF et le ministère de la Santé publique) œuvre à l’augmentation du taux de vaccination. Et directement APRÈS juillet 2017, le nombre de cas de rougeole a commencé à augmenter. Le graphique ci-dessous couvre la période allant de mars 2016 à avril 2018 et donne le nombre de cas de rougeole par mois. (Rouge = confirmé par un laboratoire; Vert = constaté cliniquement par un médecin)
Ce qui est frappant, c’est que les blocs en rouge (souche sauvage de la rougeole) augmentent moins vite que les blocs verts. Plus loin dans cet article, vous lirez ce que le CDC et le Nederlands Tijdschrift der Geneeskunde (magazine néerlandais de médecine) disent à ce sujet.
Les critères ‘diagnostic clinique’ et ‘diagnostic en laboratoire’ sont définis comme suit selon l’Official Journal of the European Union:4
Critère clinique:
Toute personne ayant de la fièvre ET une éruption cutanée ET un des trois symptômes suivants: toux, rhume, yeux rouges.
Critère de laboratoire:
Au moins un des quatre symptômes suivants:
– Isolement du virus de la rougeole à partir d’un échantillon clinique
– Détection d’acide nucléique du virus de la rougeole dans un échantillon clinique
– Présence d’anticorps spécifiques au virus de la rougeole et caractéristiques d’une infection aiguë, dans le sérum ou la salive
– Détection de l’antigène du virus de la rougeole par DFA dans un échantillon clinique à l’aide d’anticorps monoclonaux spécifiques à la rougeole.
Les critères de laboratoire sont donc nettement plus complets pour le diagnostic de la rougeole que les critères cliniques. Serait-il possible que les 12.000 cas dont parle l’OMS soient exagérés? La majorité du bloc se trouvant à l’extrémité gauche du graphique (2018) est verte et donc non confirmée par un laboratoire.
Et plus grave encore: serait-ce possible qu’il s’agisse là principalement de cas cliniques mal diagnostiqués de rougeole ayant comme origine la souche vaccinale du vaccin ROR? Cela coulerait de source, étant donné que les données démontrent qu’en 2016, quand peu d’enfants étaient vaccinés, il y avait également peu de cas de rougeole; en 2017, plus d’enfants ont reçu le vaccin ROR et, dans la foulée, il y a eu plus de cas de rougeole; en 2018, encore plus d’enfants ont été vaccinés et encore plus de cas de rougeole ont été rapportés. De plus, la plupart des cas cliniques ont été confirmés par des médecins, plutôt que confirmés par un test positif en laboratoire.
En d’autres mots:
2016 – peu de vaccins – peu de rougeole
2017 – plus de vaccins – plus de rougeole (induite par le vaccin)
2018 – beaucoup plus de vaccins – beaucoup plus de rougeole (induite par le vaccin)?
S’agit-il de la rougeole à virus sauvage ou de la rougeole post-vaccinale?
Voici ce que le Nederlands Tijdschrift der Geneeskunde a publié à ce sujet en 2017:
‘Dans les 14 jours après la vaccination ROR peut se développer un tableau clinique qui est comparable avec la contamination par la rougeole de type sauvage.L’incidence d’une infection par la rougeole à virus sauvage est basse, ce qui indique dans un cas pareil qu’il s’agit probablement d’une réaction à la vaccination. Des examens complémentaires pourraient causer de l’affolement chez les parents, etdes mots rassurants sont donc plus appropriés.’5
Le site du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) aux États-Unis fournit les informations suivantes:
‘Le génotypage (la distinction du type et de l’origine du virus) est la seule manière de déterminer si une personne est affectée par une infection de type sauvage de la rougeole ou par une contamination causée par une récente vaccination contre la rougeole. En effet, un petit pourcentage de personnes ayant reçu le vaccin contre la rougeole développent une éruption et de la fièvre dans les 10 à 14 jours après la vaccination. De plus, lors d’épidémies, le vaccin contre la rougeole est administré pour maintenir la situation sous contrôle et dans ces situations-là, des réactions à la vaccination peuvent accidentellement être classifiées comme des cas de rougeole.’6
L’OMS manipule les chiffres, mais également les médias
Nous avons pu constater dans le passé que les cas de rougeole en Ukraine (plus de 12.000) devraient être suffisamment élevés pour attirer l’attention des médias. En 2017, les 2.395 cas de rougeole en Italie ont fait la une. Le ‘danger de la maladie’ a été mis en évidence et l’épidémie a servi d’argument pour imposer aux ‘parents irresponsables’ une vaccination de leurs enfants.7
Le texte suivant est issu d’un communiqué de presse venant du Dr Zsusanna Jakab, directeur régional pour l’Europe de l’OMS, qui a été publié sur le site de l’OMS début 2018 et qui a été repris par tous les grands journaux d’Europe:
‘Chaque nouvelle personne, touchée en Europe par la rougeole nous rappelle que les enfants et les adultes non vaccinés, peu importe où ils habitent, courent le risque d’attraper la maladie et de la transmettre à d’autres qui potentiellement ne peuvent pas être vaccinés. Plus de 20.000 cas de rougeole et 35 vies perdues uniquement en 2017, sont une tragédie que nous ne pouvons simplement pas accepter.’ Dr. Zsuzsanna Jakab, OMS directeur régional pour l’Europe8
Mais, le Dr. Zsuzsanna Jakab, qui trouve que 20.000 cas dans toute l’Europe est une ’tragédie inacceptable’, garde le silence sur les 12.000 cas recensés en Ukraine.
Les autorités en sauraient-elles plus que ce dont elles veulent bien informer la population?
Quelle est la réaction des autorités de santé concernant l’épidémie soudaine en Ukraine?
Le nombre de cas de rougeole confirmés en laboratoire est relativement faible. Mais ‘l’Ukraine renforce la couverture immunitaire par un effort gigantesque afin de stopper l’épidémie de rougeole ayant touché 12.000 personnes.’ Peu importe donc si cette campagne de vaccination rate complètement son but ou qu’elle cause plus de cas de rougeole qu’elle n’en prévient. Le fait est qu’une nouvelle commande de vaccins a été placée afin de ‘combattre l’épidémie’.
Le ministère de la Santé publique en Ukraine a fait la communication suivante:
‘A la demande du ministère de la santé publique (MOH), le fonds pour les enfants des Nations Unies (Unicef) a livré une nouvelle série de vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Les fonctionnaires du ministère annoncent une quantité de 800.000 doses.’9
Le ministre de la santé publique ukrainienne poursuit:
‘Pour une protection fiable contre les maladies infectieuses, le taux de vaccination doit être supérieur à 95% – nous pouvons alors parler d’immunité collective’. (ndlr: il était déjà de 93%, mais ces 2%…) Pour la première fois, l’Ukraine est complètement pourvue de vaccins – fiables, sûrs et efficaces. J’appelle moi-même des parents à vacciner leurs enfants, les médecins encouragent leurs patients à se faire vacciner’ – Dr. Ulana Suprun, Ministre de la Santé publique 9
Incompréhensible. Ils ont apparemment oublié qu’en 2006, en une année où le degré de vaccination était de 98%, pas moins de 42 742 cas de rougeole ont été signalés! 10,11
Le comportement bizarre des politiciens et des décideurs, la manipulation des chiffres, les rapports ‘sélectifs’ dans les médias et la pression croissante sur les parents pour les obliger à vacciner… Tout cela prend des proportions tellement extrêmes qu’il est peu étonnant que le citoyen perde sa confiance dans le système.
Nous nous demandons si l’OMS se rend coupable de faits punissables. Ne sont-ils pas tenus de dire toute la vérité? Et deuxièmement, si les autorités et les entreprises n’ont pas plus d’intérêts communs que ceux du citoyen. Troisièmement, comment est-ce possible que les médias ne nous informent pas, et ne soient apparemment pas au courant de ce qui se joue. Le rôle des journalistes n’est-il pas de chercher la vérité et de la diffuser?
Sources
3. https://outlook.live.com/owa/projection.aspx
4. http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ%3AL%3A2008%3A159%3A0046%3A0090%3AEN%3APDF
5. Nederlands Tijdschrift der Geneeskunde 2017: ‘De mazelen’ na BMR-vaccinatie
Ned Tijdschr Geneeskd 2017 13 mei;161(19):D1177
6. https://www.cdc.gov/measles/lab-tools/genetic-analysis.html
7. https://nos.nl/artikel/2174034-italie-verplicht-inentingen-voor-twaalf-besmettelijke-ziekten.html
10. http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary/timeseries/tswucoveragemcv2.html
11. http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary/timeseries/tsincidencemeasles.html
Article en anglais: https://stichtingvaccinvrij.nl/outbreak-of-over-12000-cases-of-measles-in-ukraine-is-caused-by-recent-vaccination-campaign/
Article originale en néerlandais: https://stichtingvaccinvrij.nl/uitbraak-van-12-000-gevallen-van-de-mazelen-in-oekraine-is-veroorzaakt-door-recente-vaccinatiecampagne/
Traduction: Catherine Paesmans